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[Voici le troisième volet de la série d’articles écrite par le Dr. Abdallah An-Nafîssy au sujet de l’Histoire de l’Alliance Américano-Sioniste. Toujours dans les origines de cette relation particulière entre les deux parties qui constituent, aujourd’hui, un des plus grands dangers pour l’Islam et les musulmans, nous verrons dans cet article que ce n’est certainement pas de manière désintéressée que l’on répète sans cesse aux musulmans que la question palestinienne est purement politique ou économique et non pas religieuse. Bonne Lecture !]

 

 

L’Histoire de l’Alliance Américano-Sioniste – Partie 3

 

 

Sous le slogan de « répandre la bonne parole » (To spread the word) – c’est-à-dire la prédication au christianisme – les missionnaires chrétiens ont afflué, au cours du XIXe siècle, en direction de la Palestine, du Golfe Persique et d’un certain nombre de terres arabes. Dans sa précieuse thèse intitulée « La dimension religieuse dans la politique américaine à l’égard du conflit arabo-sioniste » publiée par le Centre d’Etudes de l’Unité Arabe, à Beyrouth, en Février 1990, le Dr. Youssouf Al-Hassan confirme le lien entre ces missionnaires chrétiens et le mouvement sioniste et le fait qu’ils furent les auteurs de manœuvres dangereuses préliminaires à l’établissement de l’entité sioniste en Palestine. De même, dans leur précieux ouvrage commun, composé de 416 pages, qui date la relation américano-sioniste, intitulé « Dangerous Liaison » et publié par Harper Birenyal (New-York) en 1992, Andrew et Leslie Cockburn, deux écrivains américains, confirment que le mouvement missionnaire protestant américain qui s’est répandu dans le monde arabe et en Palestine particulièrement, avait pour objectif d’ouvrir la voie à l’établissement de l’entité sioniste. Ils affirment également que certaines figures de proue de ce mouvement ne portaient pas autant d’intérêt à la propagation du christianisme parmi les arabes qu’ils n’étaient préoccupés à la préparation de la création de l’entité sioniste sur la terre de Palestine. D’ailleurs, les sionistes eux-mêmes ont commencé à écrire sur ce sujet : le lien entre le mouvement missionnaire chrétien dans le monde arabe et le mouvement sioniste. Parmi les livres les plus importants publiés par les sionistes dans ce registre, figure le livre écrit par les deux israéliens Dan Raviv et Yossi Melman en 1994 et intitulé « Friend In Deed : Inside the US-Israël Alliance ». Dans cet ouvrage de 537 pages, les auteurs affirment que Joshua Adams, l’un des fondateurs du mouvement missionnaire protestant américain en Palestine, n’était en fait qu’un agent du mouvement sioniste n’ayant aucun rapport avec la religion ni de près, ni de loin, et qu’il était un séducteur et un alcoolique (cf. page 11 de leur livre).

 

Cette alliance de longue date (depuis 1803) entre le mouvement chrétien protestant américain et le mouvement sioniste est le fondement de l’alliance américano-sioniste à laquelle nous assistons aujourd’hui, en conformité avec des perspectives religieuses communes – en ce temps – et les perspectives d’une stratégie globale à notre époque contemporaine. Nous allons essayer, à travers cette série, de montrer la profondeur, le partenariat, l’interdépendance et la complémentarité des rôles américains et sionistes afin de détruire la pensée selon laquelle l’orientation des politiques américaines en faveur du sionisme est seulement et uniquement le résultat de la pression exercée par le lobby juif sioniste à Washington. L’affaire est toute autre et il nous apparaîtra clairement, d’ici peu, que l’entité sioniste est en réalité le bras américain utilisé pour les intérêts larges des Etats-Unis dans la région et que la corrélation stratégique entre les deux parties est bien loin de cette histoire de lobby.

 

La relation entre l’agence centrale américaine de renseignements – la CIA – et les services secrets israéliens – le Mossad – est la base sur laquelle ont été construits les termes de l’alliance américano-sioniste. C’est le contact historique entre la CIA et le Mossad qui oriente les relations entre les deux parties depuis le siège de la CIA à Langley en Virginie jusqu’au Hadar Dafna Building, le siège du Mossad à Tel-Aviv (ceci est confirmé par Cockburn, Raviv, Melman, Knightley et d’autres qui ont écrit au sujet de la relation américano-sioniste). Il est évident – à travers le suivi de cette affaire – que les Etats-Unis constituent pour les sionistes une source inépuisable pour rassasier la soif de l’entité sioniste, au point que certains universitaires sionistes ont commencé à mettre en garde contre cette dépendance totale envers les américains. Parmi ces universitaires, le Dr. Weitz de l’Université Hébraïque qui a dit : « Les juifs ont réussi à survivre pendant 2000 ans sans l’aide des analphabètes goyim (non juifs) mais aujourd’hui, le peuple juif en Israël est sous l’emprise des gants de soie américains » (cf. « Dangerous Liaison » de Cockburn).

 

Les ventes d’armes israéliennes à l’échelle mondiale constituent plus de 40% du total des exportations israéliennes, soit 1,5 milliard de dollars, dont la plupart sont destinées à l’Amérique du Sud, à l’Afrique et à la Chine. Mais il ne fait nul doute que derrière la plupart de ces transactions fructueuses, se cachent des directives américaines et spécialement pour les pays du Tiers Monde qui entretiennent des relations avec Israël en Amérique du Sud et en Afrique ; et ceci en échange de « services » rendus par Israël aux Etats-Unis dans diverses partie de ce monde. Le général israélien Matityahu Peled – qui est aussi membre de la Knesset – dit en commentant cela : « Nous, en Israël, sommes engagés internationalement à faire tout le sale boulot des Etats-Unis et c’est pourquoi nous méritons réellement l’attention des américains, et une attention toute particulière » (cf. « Dangerous Liaison » de Cockburn). La plupart des références qui ont étudié les relations américano-sionistes ont révélé qu’entre 1948 (année de l’établissement de l’entité sioniste) et 1967 (défaite de la Guerre des Six Jours), ces relations étaient essentiellement gérées par le biais de la CIA et du Mossad. Ce n’est que plus tard qu’elles furent dirigées, de manière générale, par les gouvernements des deux parties israélienne et américaine.

 

 

Traduction et Adaptation réalisées par le Blog Al-Balâgh Al-Moubîne : https://balaghmoubine.wordpress.com/

 

 

Source 1, Source 2

 

[Fin de la troisième partie. A venir très prochainement, avec la permission d’Allah, la suite de ce récit sur l’Histoire de l’Alliance Américano-Sioniste]

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